La nécéssité de se spécialiser

Après avoir suivi une formation Alyra, vous avez les clés de compréhension adéquates pour comprendre l’ensemble du secteur de la blockchain. Mais plus les années vont passer, plus l’écosystème va se spécialiser. Cinq ans plus tôt, on parlait surtout de “blockchain” et les sujets de recherche étaient relativement généralistes. Mais aujourd’hui, la blockchain a créée toute une série de marchés différents, dont voici une liste non-exhaustive :

• Finance décentralisée
• NFTs
• Infrastructure
• Internet décentralisé (stockage de données, cloud computing…)
• Tokenomics
• Sécurité

Tous ces secteurs se développent en même temps, à un tel point qu’il n’est plus possible de savoir tout ce qui s’y passe, et il est encore moins possible de pouvoir contribuer professionnellement à tous les secteurs, même en y passant 16 heures par jour.

Le seul moyen d’éviter le burnout est donc de se spécialiser. Mais il n’est pas évident de trouver un domaine de prédilection sans explorer l’étendue des marchés évoqués ci-dessus. Le but de cette édition sera donc de faire une vue d’ensemble des différents marchés pour lesquels il est possible de se spécialiser et d’y contribuer : 

Finance décentralisée

La finance décentralisée consiste à recréer les services financiers tels qu’on les connaît de nos jours, mais en basant son infrastructure sur la blockchain. Historiquement, c’est le premier secteur émergent de la blockchain qui a été popularisé, avec des branches qui se sont développées au fil du temps.

Plus le temps passe, et plus la finance décentralisée propose de vastes services, et plus le niveau de technicité général augmente aussi. On est arrivés à un stade sur les protocoles de référence tels que MakerDAO ou Aave ont des postes dédiés à des paramètres spécifiques de leur protocole.

En un sens, la finance décentralisée tend à se professionnaliser, et la finance traditionnelle commence déjà à s’y intéresser. En particulier les banques par l’intermédiaire de filiales dédiées aux cryptos comme Forge de la Société Générale. Par ailleurs, Alyra vous propose la possibilité de vous former dans ce domaine. 

NFTs

Souvent, les NFT sont uniquement associés à l'art numérique et à la spéculation. Mais cela occulte un fait bien réel : les cas d'utilisation des NFT vont bien au-delà de ces domaines, et la maturité de l’écosystème n’a rien à voir avec 2021 : 

• Il y a des spécialisations dans la façon dont on échange les NFTs, avec les plateformes d’échange, mais aussi les agrégateurs ou les plateformes de prêts et d’emprunts.
• L’identité décentralisée fait partie des sujets majeurs du Web3, où les NFTs sont indispensables pour reprendre le contrôle de nos données personnelles et des dizaines de protocoles se penchent sur la question.
• Les NFTs sont aussi primordiaux les réseaux sociaux décentralisés où tout est à bâtir pour proposer une expérience utilisateur meilleure que le Web2.
• Enfin, la tokenisation d’actifs est le sujet sur lequel un grand nombre d’institutions se penchent, aussi bien dans la finance que dans la chaîne d’approvisionnement

Bien connaître les NFTs vous permettra de contribuer professionnellement à ses différents secteurs. Le meilleur point de départ pour se lancer est de développer sa première collection de NFTs.

Infrastructure de la blockchain

On pourrait penser que travailler sur l’infrastructure de la blockchain n’est réservé qu’à une stricte minorité de développeurs, cependant les travaux sur l’infrastructure de la blockchain n’ont jamais été aussi grands et diversifiés : 

• L’univers de la blockchain est très enthousiaste vis-à-vis des technologies de Zero Knowledge Proof, car il y a plusieurs façons différentes de s’en servir.
• Actuellement, les Layer 2 d’Ethereum (en particulier les Optimistic Rollups) cherchent à décentraliser leurs séquenceurs tout en améliorant leurs performances.
• Les dérivés liquides de staking ont été créés pour permettre à n’importe qui d’obtenir des ETH stakés sous forme liquide, et chaque acteur cherchera à développer la meilleure solution possible.
• Nous avons un environnement où une multitude de blockchains coexistent, mais les passerelles pour les faire communiquer entre elles ne sont pas encore matures.

Internet décentralisé

La décentralisation est la raison d’être de la blockchain et du web3 en général. Pourtant, ce sont les GAFAM qui hébergent la majorité des applications décentralisées telles que nous les connaissons. Sur la majorité des offres d’emploi pour les développeurs, il est demandé de maîtriser des services comme Amazon Web Services ou Google Cloud Platform. Héberger ses applications de cette façon n’est pas vraiment du Web3.

Certains acteurs ont trouvé dans la blockchain la possibilité de recréer des systèmes d’information de façon décentralisée, pour s’affranchir des GAFAM et créer un écosystème réellement décentralisé.

Pour ce qui est des spécialisations possibles, elles peuvent être aussi vastes qu’internet lui-même : 

• Stockage de fichiers
• Calcul multipartite sécurisé
• Transcodage et diffusion de contenus
• Réseaux privés virtuels (VPN)
• Réseaux sans fil (5G, Wi-Fi, Bluetooth, IoT)...

C’est une industrie qui a pour but de disrupter les infrastructures traditionnelles, mais qui nécessite encore beaucoup de développement et d’améliorations pour parvenir à leurs fins.

Tokenomics

Un token avec un modèle adapté est indispensable dans le cas où l’on souhaiterait décentraliser un projet blockchain. En effet, le token doit être l’outil qui doit mettre tous les acteurs d’un projet d’accord pour œuvrer dans son sens, et cela vaut peu importe le secteur.

Il se trouve que le secteur relatif aux tokenomics commence lui aussi à se professionnaliser, avec des recherches sur des nouveaux modèles économiques et des postes de tokenomists qui commencent à apparaître dans l’écosystème, en particuliers dans les sociétés de capital-risque et les launchpads.

Les tokenomics représentent une science économique qui se complexifie au fil du temps, et c’est une compétence de plus en plus recherchée, et Alyra vous propose de vous y former. 

Sécurité

La sécurité est un domaine extrêmement pris au sérieux dans l’écosystème, car la moindre exploitation cause souvent des dégâts irrémédiables. Ce faisant, ça en fait aussi un marché extrêmement lucratif : les plus gros protocoles de finance décentralisée dépensent des sommes à 6 chiffres chaque mois pour assurer la meilleure sécurité possible.

La sécurisation d’un protocole se fait à plusieurs niveaux : 

• Sécurisation des smart contracts
• Sécurité opérationnelle
• Sécurité du site web

À l’heure actuelle, les verticales de la blockchain se multiplient et des langages de programmation autres que Solidity sont utilisés pour coder des smart contracts (Rust, Cairo…). Par conséquent, il y aura forcément une segmentation dans le marché de la sécurité informatique et des audits.

Voilà tout pour ce tour d’horizon des différentes spécialisations possibles dans la blockchain, en sachant que l’étendue réelle des spécialisations grandit d’année en année. Cette édition a été créée pour garder à l’esprit qu’il est plus intéressant à titre professionnel de se spécialiser que de rester généraliste, d’autant plus que certaines spécialisations s’apparentent de plus en plus à des vrais métiers. 

Il faut voir la blockchain comme un buffet à volonté : on mange d’abord de tout pour savoir ce qui nous plaît, et on finit tôt ou tard par trouver notre plat préféré avec lequel on va rester, car c’est de toute façon impossible de tout manger.