Conformité RGPD dans la blockchain : ce qu’il faut savoir

En janvier 2025, la communauté crypto a été secouée par plusieurs faits divers dramatiques :
David Balland, cofondateur de Ledger, un entrepreneur basé à Saint-Savine, et le père d’un influenceur crypto ont été pris pour cible. Ce dernier a même été retrouvé ligoté dans une voiture près du Mans.

Ce n’est pas de la fiction.
Ces événements tragiques ont tous un point commun : les agresseurs auraient pu recouper des données personnelles grâce à la blockchain.

Cela soulève une question essentielle :

Peut-on concilier blockchain et respect du RGPD ?

Comprendre le rôle du Comité Européen de la Protection des Données (EDPB)

Pour encadrer les usages numériques, un acteur clé entre en jeu : l’EDPB, ou Comité Européen de la Protection des Données.
C’est cette institution qui veille à ce que le RGPD soit appliqué de manière cohérente dans toute l’Union européenne. Elle publie aussi des recommandations, des avis et parfois même des décisions contraignantes à destination des autorités nationales.

En 2025, deux textes publiés par l’EDPB ont attiré l’attention :

• Le premier traite de la pseudonymisation des données personnelles
• Le second, plus spécifique, aborde le traitement des données via la blockchain

C’est ce dernier qui nous intéresse ici.

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Des recommandations claires… mais des zones de fl

Les nouvelles guidelines de l’EDPB sont ouvertes à consultation publique. Cela signifie que chacun peut y réagir : juristes, développeurs, DPO… mais aussi les citoyens concernés.

Problème : ces documents sont souvent rédigés en anglais juridique, dans un langage technique peu accessible au grand public.
D’où l’importance de traduire et vulgariser ces textes, surtout dans un domaine aussi technique que la blockchain.

Voici ce que les guidelines rappellent :

• Le RGPD s’applique aussi aux technologies blockchain

Les principes de base restent valables :

• définir une finalité claire
• limiter la quantité de données traitées
• respecter des durées de conservation raisonnables
• garantir les droits des personnes (accès, rectification, effacement…)

Mais la vraie difficulté est ailleurs.
En pratique, plusieurs questions restent ouvertes :

• Qui est responsable du traitement dans une application décentralisée ?
• Comment garantir le droit à l’oubli, alors que la blockchain est conçue pour être immuable ?
• La pseudonymisation, souvent présentée comme une solution, est-elle suffisante ? (Réponse : non.)

Enfin, l’EDPB recommande de ne pas stocker de données personnelles directement on-chain. Une recommandation forte, qui change la donne.

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Quels impacts pour les acteurs du Web3 ?

Ces nouvelles recommandations arrivent dans un contexte sensible.
Aujourd’hui, les cyber-risques débordent du cadre numérique : ils ont des conséquences physiques, réelles.

La blockchain, comme toute technologie, doit être pensée dans le respect de la vie privée et de la sécurité des utilisateurs.

Les autorités européennes le rappellent clairement :

On ne peut plus développer sans intégrer la protection des données dès la conception.

Cela ne veut pas dire qu’il faut freiner l’innovation. Mais il est nécessaire d’adapter les pratiques :

• Réduire les données collectées
• Privilégier des architectures décentralisées respectueuses du RGPD
• Documenter les traitements, même dans un cadre Web3
• Et surtout, se former, comprendre les enjeux, anticiper les risques

Chez Alyra, avec l’appui de LAWGIK Design, nous avons résumé les points clés de ces guidelines dans un document clair et accessible.

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📄 Il est disponible ici :https://drive.google.com/file/d/1snzlokrnr14eUTd3qa4SfyRtkxpxYNk9/view?pli=1

Merci pour votre lecture.
N’hésitez pas à partager vos questions ou remarques. Ce débat est ouvert, et il nous concerne tous.

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